Pôle culturel et associatif, Chambly
  • Année
    2016
  • Lieu
    Chambly (60)
  • Client
    Ville de Chambly
  • Programme
    pôle culturel et associatif
  • Type
    concours – projet non lauréat
  • Budget
    4.43 M€.HT
  • Surface
    1800 m² sdp
  • Architecte
    Béal Blanckaert
  • Collaborateurs
    M.Favier - B.Hiot
  • Cotraitants
    Serga - Symoe
  • Perspectiviste
    Pascal Charles

Le pôle culturel ménage de nouvelles liaisons piétonnes, douces et transversales. Le projet ne s’impose pas par sa masse ; il est un évènement urbain. Il relie les avenues du quartier, ménage toute une série d’espaces publics : le parvis, le passage public, la placette et les jardins.

Un bâtiment public - Image nouvelle de l’institution 

La volumétrie est présente pour être identifiable par tous. Par sa singularité, le pôle culturel s’adresse à un public large. Il n’est pas « élitiste » : il se veut accueillant, ouvert pour tous.

Les façades variées mettent en scène les espaces majeurs du projet. Un grand porche urbain, frontal, est ouvert sur la ville, Place Charles de Gaulle.

Sur le parvis qui désigne l’entrée, dans le décalage des volumes s’insinue un passage couvert qui mène à l’entrée du Pôle sous le auvent en double hauteur.

Cet auvent manifeste le caractère public et institutionnel de l’équipement. La création du parvis, du passage piétons, d’une nouvelle placette en cœur d’ilot ménage une nouvelle promenade urbaine. Tandis que les jardins installent des liens visuels, des prolongements extérieurs, une intimité paysagère.

Le bâtiment laisse passer les vues et ne forme pas écran. Cette théâtralité constituée produit l’urbanité.

Présence Urbaine

Intimement mêlées à cet îlot reconfiguré, les formes sont simples.   L’esthétique est réglée par une combinaison de « halles » disponibles.  Suivant que l’on se place devant l’une des façades, on saisit le système régulateur, on comprend qu’il s’applique à l’ensemble de l’édifice.

Rationalité – Compacité

La forme est issue d’une rationalité fonctionnelle dans un cadre expressif. Elle combine une figure “stable” et simple en plan – une succession d’espaces rectangulaires très facilement appropriables - et une toiture constituée de pans inclinés. L’ensemble est rationnel, compact, fonctionnel, économiquement viable.

Expressivité-Non Ostentation / Tradition – Modernité

Le traitement architectural suscite l’envie de découvrir ce lieu où l’échelle humaine est convoquée.

Le projet est délibérément contemporain, mais d’une modernité inscrite et respectueuse des lieux : il fait écho aux constructions traditionnelles, aux “toitures en pentes” de l’école, du gymnase et des maisons voisines.

La modernité de l’ensemble, dédramatisée et pragmatique, convient à l’idée d’espace public partagé qui réclame une certaine ampleur et une grande tranquillité. Le défi consiste à incarner “un récit”, partagé, compris par tous, et porteur d’un projet de société.

Perspective – Profondeur - Transparences

L’architecture autorise à communiquer des idées. Ici, nous cherchons à communiquer l’idée de la profondeur, envisagée sous l’angle de la progression allant du général (le paysage, la ville, l’îlot, la population) au particulier (le livre, le média, les activités associatives, l’individu). La perspective qui mène du parvis aux jardins, en traversant l’édifice, illustre cette profondeur. L’édifice ne constitue pas un obstacle frontal : la transparence et les gabarits offrent un prospect très favorable à l'environnement proche. L'ombre portée est minimisée et le regard du passant échappe plus vite vers le ciel. La discrétion des points d'appui contribue à renforcer la légèreté de l'ensemble.

Développement Durable - Un matériau unificateur, le bois

Le pôle culturel n’est pas bavard car il est précieux. La structure et les revêtements convoquent une matière noble : le bois. Le projet est vertueux. Il s’adresse à tous et se veut porteur d’une pédagogie contemporaine liée à la protection de l’environnement. Par ailleurs, dans l’univers relativement minéral de ce quartier de Chambly, le bois distingue l’édifice culturel.

Un projet de lumière

Le bâtiment n'enferme pas les usagers ; il laisse entrer le paysage dans le bâtiment : façades “ouvrantes” au sud sur la placette et le jardin, transparences, … La lumière est maîtrisée, tamisée, filtrée. Ainsi, l’espace intérieur est pénétré du paysage qui l'entoure, dans une ambiance douce.