Tranquillité - Gambetta, Lille
  • Année
    2014
  • Lieu
    Lille (59)
  • Client
    Loger Habitat
  • Programme
    110 logements
  • Type
    concours – classé second
  • Surface
    7000 m² sdp
  • Architecte
    Béal Blanckaert
  • Collaborateurs
    A.Dumas - N.Gourcerol - F.Wallyn
  • Perspectiviste
    FOZR

S’insérer dans le tissu urbain de Wazemmesdense et riche de mixités, d’histoires humaines,  de relations particulières qu’entretiennent diverses fonctions de la ville : l’habitat, le travail, le commerce, la culture.

Le dispositif de fragmentation et d’épannelage mis en place permettent de proposer une urbanité homogène ainsi qu’ une architecture variée, à l’image du quartier fait de collectif et d’individualités. Ce projet est une réponse contemporaine dans le continuum bâti de Wazemmes, au grain particulier et constitué avant tout par des maisons de ville mitoyennes et de petits immeubles.

Animer  la rue de la tranquillité comme un lieu public généreux, une véritable zone de rencontre à échelle humaine.  Ici l’espace public est comme le grand jardin d’un village dans lequel se rencontrent les usagers de la ville, qu’ils soient motorisés, cyclistes ou piétons. Il se compose d’un espace minéral circulé, de dessertes ponctuelles, de seuils végétalisés, d’îlots de verdures, de lieux d’arrêts, de vues s’ouvrant vers les jardins et le cœur d’ilot, des porosités existantes ou prolongées… Mais également comme un lieu de vie animé avec de nombreuses adresses s’ouvrent directement sur l’espace public (maisons individuelles, ateliers, lieux d’activité, porche, hall de logements collectifs, locaux vélos). Les arbres existants de la parcelle propriété Decmo sont conservés comme une mémoire du lieu et amplifient l’ambiance paysagère du jardin.

Favoriser l’appropriation du logement par l’habitant, en décomposant le projet en petites entités :

  • des petits immeubles s’apparentant à des maisons
  • une trame = un logement
  • des écritures architecturales différenciées
  • des matérialités nuancées
  • des adresses en rez-de-chaussée sur la rue
  • des prolongements extérieurs multiples : Terrasses, balcons, jardins

Renforcer la mixité sociale, programmatique et architecturale très forte dans le quartier de Gambetta/Wazemmes en proposant une multiplicité de mode d’habiter

  • à la fois une grande variété de typologies de logements (T2 au T5, maisons individuelles, intermédiaires ou petits collectifs,…)  Le dispositif du projet « une trame = un logement » permet une grande souplesse pour la répartition typologique ;
  • dans une grande variété de situations : pavillons en bois en cœur d’îlot, appartements sur les toits avec grandes terrasses, atelier duplex sur la rue, maisons duplex sur le jardin, appartements traversant à mi-hauteur

 

 Accueillir l’évolution de la ville par un rez-de-chaussée vivant et mutable. Les espaces duplex en rez-de-chaussée sont ici des lieux de potentiels capables d’accueillir des activités variées comme des maisons ateliers, des professions libérales, des espaces associatifs, des activités. Ces lieux sont facilement convertibles par la simplicité structurelle. La ville ainsi n’est pas figée. 

Trouver le juste équilibre entre densité et aménité  par une attention particulière portée aux voisins et à la rue :

  • passage couvert ouvrant des vues  vers le cœur d’îlot
  • failles et échancrures dans l’ensemble bâti amenant la lumière dans la rue : « fenêtres de ciel »
  • profondeur de vues maintenues grâce aux jardins mis en place : jardin en cœur d’ilot, jardin partagé sur la rue, jardins privés
  • diminution des hauteurs au droit des maisons existantes et de la rue Châteaubriand pour favoriser l’ensoleillement

Ecrire une architecture à la fois contemporaine et « inscrite » dans le quartier. L’utilisation de la brique de différentes teintes, matériau ancré et pérenne, confère aux façades une élégance joyeuse. De notre point de vue, le logement doit constituer « le fond de la ville » sur lequel émergent les équipements publics et les institutions. Pour cette raison, le projet affiche une unité et une relative modestie, et tente de fabriquer, comme le dit Bernard Huet, du « banal sublime. ».