La ville durable se construit autour d’un ensemble de valeurs qui incluent les préoccupations environnementales, sociales et économiques. Nous entrons aujourd’hui dans ce que l’on peut considérer comme « l’âge 2 du développement durable » et que l’on peut caractériser par la nécessité de dépassement des conceptions déterministes réduites aux seuls aspects environnementaux, pour intégrer la territorialité, l’urbanité, la qualité des usages et des ambiances aux différentes échelles des espaces habités.
La situation du projet, à proximité d’une gare et d’une place, met en avant, ici plus qu’ailleurs, la problématique d’une conception à plusieurs échelles. A la fois lieu de connection au territoire, noeud urbain et espace déterminant d’un quartier, le projet est l’occasion d’une véritable réflexion sur la mixité urbaine et la territorialité. Cela s’éxprimera par une typologie innovante qui compose dans sa mise en forme avec les contraintes et les potentiels du site, la recherche d’une qualité optimale des ambiances internes et externes aux bâtis et une offre maximalisée en qualités d’usages. Elles supposent :
- La mutualisation des énergies, des espaces et des programmes entre les différentes échelles du projet
- Une conception « morpho-environnementale » pour optimiser la robustesse écologique à faible coût global
- Une qualification des ambiances à l’échelle des piétons par des dispositifs naturels ou rapportés appropriés
- Une offre d’usages diversifiés basée sur une adaptabilité des structures et des surfaces aux transformations
Ce sont là les vecteurs d’une créativité à la fois « conceptuelle », « morphologique », et « en matière d’usages » qui permettront d’atteindre ce que l’on peut qualifier par une performance environnementale positive. Il s’agit d’une performance qui arrive à construire un équilibre entre l’environnemental, le social et l’économique.
Ces quelques principes simples sont le résultat d’une pratique de la question environnementale par l’agence Franck Boutté à différentes échelles de projet, allant du territoire aux dispositifs bâtis. Malgré cette simplicité, leur mise en oeuvre nécessite néanmoins la maitrise d’un certain nombre d’outils spécifiques :
- La conception morpho-environnementale, pour être totalement intégrée et non déterministe suppose une connaissance transversale et conceptuelle doublée d’une maitrise des outils de l’ingénierie pour la sobriété énergétique et la paramétrisation des phénomènes environnementaux (gestion de l’eau, biodiversité, bilan carbone …etc.)
- La maitrise des ambiances nécessite un usage intensif et un niveau poussé d’expertise des outils de l’ingénierie aux échelles fines du projet
- La mutualisation supposera enfin la mise en place d’une concertation en amont