Complexe sportif, Harnes
  • Année
    2011
  • Lieu
    Harnes (62)
  • Client
    Ville de Harnes
  • Programme
    Complexe sportif
  • Type
    concours – projet non lauréat
  • Budget
    5.5 M€.HT
  • Surface
    4150 m² shon
  • Architecte
    Béal Blanckaert
  • Cotraitants
    BECT

En prise directe sur le mail piétonnier, élément paysager structurant, la salle de sports est conçue dans une logique d’économie du signe. Est recherchée ici, une image minimale mais signifiante, en relation poétique avec la matière première du lieu : le paysage et les perspectives sur l’horizon duquel se détache le beau terril voisin.

Ainsi, plutôt qu’une « boîte » opaque comme le sont souvent les salles de sports, notre projet se veut « ouvert », en correspondance avec l’idée noble que nous nous faisons du sport : une activité accessible à toutes et tous.

Comment dès lors, traduire cette ambition et l’incarner en architecture ?

Nous optons pour un volume ouvert, à 360° sur l’extérieur, en partie basse : l’équipement gagne en perméabilité ; il est accessible et disponible. Le projet dialogue avec les édifices voisins et avec le paysage devant lequel il ne dresse aucune barrière.

Le bâtiment s’organise en trois strates. La strate intermédiaire, de plein pied avec le site, regroupe les espaces d’accueil et d’accès aux tribunes, via une galerie périphérique. En contrebas, le plateau sportif et les espaces dédiés aux joueurs (vestiaires, douches, etc…). En étage, la salle de réception, en balcon panoramique. La strate intermédiaire, vaste galerie périphérique telle un péristyle, est totalement transparente, tandis que les deux strates supérieures et inférieures sont opaques.

Le plateau d’évolution et toutes les parties dédiées aux sportifs sont en creux, enterrés de 4.60 mètres environ : des parois pleines et solides entourent le plateau sportif et les gradins, laissant au niveau de la galerie périphérique, la transparence qui met le sport en scène.

Dans ce dispositif d’ordonnancement très clair, le regard file d’une extrémité à l’autre du bâtiment. Depuis les gradins, l’angle de vision a pour effet de « gommer » l’environnement immédiat et cadre de grandes vues horizontales panoramiques vers le ciel.

La règle simple de l’édifice génère des coupes et des façades qui se déduisent avec fluidité, alternant parties pleines et transparences, au gré des usages: opacité pour les annexes (vestiaires), transparence pour les espaces d’accueil (hall, bar, galerie périphérique).

La partie haute des façades, au-dessus de la galerie vitrée semble flotter ; l’ensemble gagne en légèreté. L’image est claire et invite à entrer.

Cette notion d’accueil, propre aux édifices d’utilité publique, trouve son prolongement dans la sobriété des lignes et des matériaux.

Nous donnons à lire ici, une vision contemporaine de l’équipement sportif, en alternative aux images surdessinées, trop souvent vues, qui s’éloignent de l’ambition première du « sport pour tous ».