En réponse au lieu et au programme, nous voulons générer un projet critique, non immédiatement « référençable », qui puisse s’affranchir de toute typologie, de toute contrainte formelle ou esthétique, qui puisse délibérément se dresser dans le registre du paysage.

Comme un objet inédit, sorte d’architecture vernaculaire éminemment subjective, en retrait de l’agitation de la ville.

Rapidement, des références nous parviennent : Arte povera, rusticité, la palissade, une résistance au lisse, à la dématérialisation, quelque chose de l’ordre du tactile, de l’odorant. Echo lointain au travail de Nils Udo.

Ce projet un peu aventureux pourrait donc correspondre à la réalisation d’un rêve d’enfant : celui d’investir une cabane. Les cabanes de l’enfance qui constituent un espace de jeu, de découverte et d’aventures inoubliables. Qui sont aussi un refuge et un moyen de créer une distance avec le regard des adultes.

De tels lieux placent l’enfant au cœur de son environnement, le plus souvent en pleine nature, ici au sein du parc du Trapèze et de la place Georges Besse que nous imaginons fortement plantée. Un abri de “bric et de broc” patiemment construit, pour se réfugier, jouer et rêver, pour faire pleinement partie des grands classiques de l’enfance.

Ce projet imaginé comme havre de paix et d’aventure est aussi un rêve d’adulte. Dans le sens où il établit un lien très fort entre les usagers et la nature.

Nous avons pensé que ce serait une réponse « juste », pour ce lieu éminemment bâti.