Crèche Binet, Paris
  • Année
    2009
  • Lieu
    Paris (19e)
  • Client
    OPAC de Paris
  • Programme
    crèche de 60 berceaux
  • Type
    concours – projet lauréat
  • Calendrier
    livré - 2009
  • Budget
    2 550 000 € HT
  • Surface
    930 m2
  • Architecte
    Béal Blanckaert
  • Collaborateurs
    T. Foucray - H.Verniers -
  • Photographe
    J. Lanoo

La nouvelle crèche Binet occupera une partie du jardin de la résidence de Nerval. Le respect de ce lieu arboré et la manifestation d’un nouvel équipement public sont donc l’ordre paysager et architectural.

La conception du projet est liée par métaphore au sol de ce parc en forme de trapèze qui est soulevé et tenu en l’air  par une série de piliers s’enroulant autour des jardins laissés au sol.

L’espace ainsi constitué sous cette nappe protectrice végétale devient la maison des enfants.

Sont alors logés dans cet « entre deux » tous les univers de la crèche composés d’unités de vie, de jardins et de circulations ouvertes, de lieux ouverts ou protégés.

Enfin, une enceinte protectrice périphérique, faite de plaques de verre transparentes, translucides ou émaillées, de peaux de métal laquées ou de vitrages colorés verticaux selon les besoins, dialogue avec la ville et clôt la figure d’ensemble.

La crèche est tout à la fois une métaphore et une métamorphose du jardin.

Le projet se déploie de plain pied. La volumétrie, qui correspond à l’échelle d'une maison ou encore d'un pavillon (le projet n’est-il pas la construction d’une “grande” maison pour les “petits enfants” ?), est suffisamment présente pour être identifiable par tous.

La cour, les jardins et patios mettent en scène les espaces majeurs du projet. Ils offrent une zone de calme propice à l’épanouissement des plus petits. Les espaces extérieurs protégés pourront donc servir de cadre au déroulement de certaines activités pédagogiques, en plus de leur simple fonction récréative.

Par le choix d’une volumétrie pure – le plan s’inscrit dans un trapèze de 45 m de coté  - nous trouvons les moyens d’exprimer une urbanité et d’instituer, en même temps, une intériorité propre à la vocation de l’édifice.

Les qualités paysagères du futur jardin résidentiel sont préservées. Les arbres majeurs existants sont maintenus et guident la volumétrie générale de l’édifice qui s’enroule ou entoure ces derniers. Une “ligne de ciel” inédite, faite d’inflexions et de pentes douces, ainsi que les courbes des façades génèrent l'inscription harmonieuse du nouvel équipement dans ce site sensible.

En réponse aux quatre grandes lignes du projet urbain, notre proposition définit une protection des nuisances sonores, une transition douce entre les logements et le jardin Binet, une continuité des équipements publics le long de l'avenue Montmartre, la tranquillité et la convivialité.

Quelques éléments simples définissent l’identité du projet. Le sol soulevé constitue une grande terrasse ondoyante ; il fixe à la fois la forme du bâtiment et la continuité du jardin de la résidence à laquelle il s’offrira visuellement.

Ce sol est tenu par de fins piliers qui s’enroulent autour des patios pour soutenir le bâtiment mais également filtrer la lumière. Ils sont parfois colorés et font écho à certains vitrages et/ou certain éléments opaques colorés au pourtour du bâtiment ; le tout définit une série de verticalités, l’une des identités du projet, en écho aux troncs des arbres des mails et du parc. Ces piliers ont des hauteurs variées ; ils soulèvent la toiture en fonction des hauteurs désirées dans les différentes unités de vie ou en fonction de réponses urbaines.

Le projet est le résultat d’une combinaison savante entre une forme “stable”, un trapèze de 45 mètres de cotés en plan - et les formes “ludiques” , douces et oblongues, qui caractérisent les espaces extérieurs introvertis.

Il en résulte un bâtiment très compact de l’extérieur, à la fois sobre, singulier et riche d’intériorités ouvertes.